Ce texte a été écrit à la demande de Serge Michaïlof pour figurer comme chapitre dans son ouvrage « A quoi sert d’aider le Sud ? », publié en 2006 chez Economica à Paris. Serge, qui à cette époque était directeur des opérations à l’AFD, savait que je m’étais beaucoup investi dans les thématiques du patrimoine, du tourisme et des effets économiques liés. Il m’a demandé une synthèse de mes réflexions sur ces sujets et une mise en perspective des enseignements des différents projets « patrimoine » que nous avions menés avec mes collaborateurs de la Division du développement urbain. Ce texte commence par un bref rappel sur l’origine de la notion de patrimoine et sur le rôle qu’elle pouvait prendre dans des stratégies de développement urbain et de soutien à l’économie locale. Il s’appuie pour ce faire sur des exemples de projets comme ceux de Siem Reap en bordure du temple d’Angkor, de Luang Prabang, l’ancienne capitale royale du Laos, de quatre capitales régionales du Liban et de la réorientation de la stratégie touristique élaborée à l’époque par la Tunisie notamment autour de Kairouan et de ses villes historiques.